Son souhait, notre élan : soutenir le Centre Léon Bérard et ceux qui luttent contre le cancer

Mon cher René, mon frère de coeur
Quel privilège de t'avoir (enfin...) rencontré en juillet dernier avant ton grand voyage ! On échangeait régulièrement via WhatsApp depuis un moment. On s'est compris à distance. Comme une évidence. Et quand on s'est enfin vus chez toi, ce furent en réalité des retrouvailles.
Un puzzle invisible, fait de fêlures partagées, se recomposait sous nos yeux ébahis. Toutes ces synchronicités étranges dans nos parcours : le Sofitel d'Alger, Schneider Electric, le père Joseph... Et tant d'autres "correspondances mystérieuses", comme disait Baudelaire. On s'est connus et reconnus.
Je n'oublierai jamais nos conversations, nos rires, nos silences aussi. Qu'est ce qu'on s'est marrés ! On a même perdu à l'Euromillions dont tu avais choisi les numéros. 250 millions qui nous revenaient de plein droit !
Et lorsqu'on est partis en Italie avec Anne et ses parents, sur les traces de tes ancêtres, là où tu es né, j'ai eu l'impression que tu me transmettais une partie de ton histoire.
De ton fauteuil inclinable domestique, tu guidais nos pas hésitants dans les collines verdoyantes du Frioul, nous recommandant telle visite, nous éclairant sur l'histoire de tel site ou nous conseillant tel restaurant.
On sentait dans tes messages tout l'attachement que tu portais à ta terre, à ton sang. Ta joie, aussi, de nous faire découvrir toute la beauté de ce territoire qui te ressemble tant : généreux et fort, accueillant et fraternel, authentique et sincère.
Toi, le noble fils d'Aquileia, te voici désormais libre et éternel, sillonnant, l'âme légère et heureuse, l'azur infini de ta chère Vénétie Julienne.
Riposa in pace e saluta i tuoi cari lassù! Che possiate ritrovarvi tutti nella gioia eterna nei giardini del Paradiso. Non ti dimenticheremo mai! N.N